Exister, c’est s’exposer à la part toxique de l’existence, parfois immunisante, parfois fatale.
Exposer sa vie, pour la vivre jusqu’à ses puissants retranchements, fait du bien et la justifie.
Les personnages du carnaval ont toujours été au centre de la lutte symbolique contre la maladie, la
mort, entre dieux et diables.
Quand le virus est là, qu’il cherche ses victimes, le masque le déroute.
Le carnavaleux est un trompe la mort qui brave l’ordre naturel, donc, celui aussi de la faucheuse.
Et l’alcool et le bruit des tambours aident à dépasser la peur.
Et les ronds sont cercles magiques animés dans le sens contraire des aiguilles du temps mortel.
Et c’est pour cela que l’homme se fait femme, pour protéger l’épouse fécondée, recluse, à l’abri de
la maison ! Leurre.
Parfois, bien sûr, il devient cet épouvantail empaillé, coquet et décoratif tremblant de peur au premier flocon et au jacassement d’une pie … ou d’un virus.
Le paradoxe était mieux présent chez nous dans les déguisements des années 1960, plus grossiers,
plus vitaux.
Autour du gille : des masques ; un vrai médecin déguisé en clown côtoie ses patients travestis en
carabins, infirmières velues au milieu de comparses meurtris de fausses blessures, membres enflés, furoncles, plaies et autres purulents pansements . Un monde à l’envers.
Jean-Pierre DENEFVE
Du mardi 16 février, mardi gras, au dimanche 18 avril
Jeudi, vendredi, samedi de 14 à 18 h
sur rendez-vous uniquement
Selon le protocole sanitaire du jour proposé par la F.W .B
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